Dominique Bucheton

Nous sollicitons Dominique Bucheton. Notre argumentation s’appuie sur les résultats de la recherche qu’elle a menée avec Yves Soulé, portant sur les liens entre les postures et les gestes professionnels (Les gestes professionnels et le jeu des postures de l’enseignant dans la classe : un multi-agenda de préoccupations enchâssées, 2009). Il en ressortait qu’un geste professionnel a une efficacité s’il est porté par une posture adaptée.

Dans notre champ professionnel de l’aide relationnelle rééducative, nous éprouvons de l’intérieur les effets des différentes postures. Par conséquent, nous sommes sensibles au risque qu’une posture puisse être adoptée mécaniquement, comme une réponse à une préconisation ; nous craignons qu’elle puisse être dans la relation à l’élève une sorte de coquille vide, une façade d’aucune intériorité. 

Nous adressons à Dominique Bucheton la question suivante : comment éviter l’écueil qui fait que la posture elle-même puisse être considérée comme un protocole à appliquer ?

Par ailleurs, la recherche en question avait abouti à la mise en regard des différentes postures de l’enseignant.e et celles de l’élève. Elle a révélé les effets produits mutuellement. En résonance avec nos pratiques, nous retenons l’idée que pour faire bouger celles de l’élève, c’est à l’enseignant.e de bouger la sienne. Quels sont les processus en jeu dans ce changement de postures ? Comment est-il vécu ? 

Cette question pourrait faire l’objet des échanges entre la conférencière et vous qui serez dans la salle.